«La marge» renvoie à la frontière de deux mondes, dont une rupture peut surgir, et elle est plus que jamais présente aujourd'hui. La marge renvoie aussi aux limites : les nôtres, choses difficiles à accepter. Alors, faire éclater les barrières, rompre la matière pour lui donner une autre forme et un autre éclat est ce que fait la peinture. J'ajouterais les mots «rupture», «déchirement», «fracture», «faille», mais tout cela est pour faire surgir une autre lumière, un autre regard. Ce qui va surgir, nous ne le connaissons pas encore, mais il faut se rompre de ce que l'on connaît pour accéder à un autre état des choses. C'est l'énergie que cet acte déclenche qui nous permet d'aborder «la marge», de l'enfreindre ou de l'intégrer.