La thématique mensuelle d’août nous a été inspirée par le travail de Carl Trahan, artiste dont l’exposition individuelle Loin de tous les soleils est actuellement présentée au Musée jusqu’au 6 septembre prochain. Dans sa pratique, Trahan s’inspire entre autres de textes d’écrivains et de philosophes qui se sont penchés sur la profondeur de la psyché humaine autant que sur les ténèbres historiques du fascisme. Notamment, parmi les œuvres intégrées dans la salle de l’exposition permanente du Musée dédiée au sacré, deux objets se côtoient de près : une météorite et le moulage en verre de l’interstice entre deux mains jointes. Comment comprendre – dans le sens d’embrasser, de saisir dans son intégralité, d’appréhender – l’infini duquel nous sommes issus ? Le contempler constitue peut-être déjà un effort immense.
Dans le cadre du présent appel à créations, nous vous invitons à considérer l’infiniment grand et l’infiniment petit, ainsi que la place que nous occupons quelque part entre les deux. Quelle est la plus grande œuvre d’art que nous ayez vue de vos propres yeux ? Et la plus petite ? Observez-vous souvent les étoiles ? Qu’y voyez-vous ? Avez-vous déjà étudié une matière organique au microscope ? Une fourmilière dans un aquarium ? Que se passe-t-il lorsqu’on procède à un changement d’échelle ? Avez-vous un bonzaï à la maison ? Avez-vous une passion pour les miniatures ? Avez-vous le vertige ?
Est-ce que la vie, c’est long ? Pourquoi ne pas explorer ces idées avec du sable, de la mousse extensible, du graphite, la macrophotographie, de la poussière d’étoile ?