Le film documentaire « L’empreinte » de Carole Poliquin et Yvan Dubuc a démontré que des facettes de notre identité se sont construites grâce à notre métissage avec les Premières Nations. À leur contact, nous avons été imprégnés de leur esprit d’égalité et de partage. Ces valeurs nous incitent présentement à agir pour protéger la collectivité de la contagion. Pour Roy Dupuis, le narrateur de ce film, notre société se décrirait non pas comme une pyramide hiérarchisée mais comme un cercle. J’ai donc voulu nous représenter grâce à une forme circulaire que j’ai concrétisée dans ce feu de camp construit avec des éléments trouvés autour de moi : roches, Sumac vinaigrier et Chêne rouge. J’imagine ce feu réunissant un Amérindien et un coureur des bois au cœur de la forêt originelle. Et quel Québécois n’a jamais partagé la chaleur d’un feu de camp? Je rêve de ce rassemblement dans la solitude du confinement actuel.