La perspective est centrale en histoire de l’art. L’historien de l’art Daniel Arasse nous rappelle qu’elle a été inventée à Florence au 15e siècle (France culture, 2019).
Mais pensons-y bien, la perspective dirige notre regard dans l’œuvre, nous dicte quoi voir, comment regarder… Et si nous tentions de voir au-delà de ce qui est suggéré, et même au-delà du cadre? Pour l’une des expositions phares du MAJ cette saison, Dessiller : s’ouvrir au hors-champ, la conservatrice de l’art contemporain au MAJ, Anne-Marie St-Jean Aubre, a invité sept artistes à présenter des œuvres qui offrent un point de vue intéressant sur ce que l’on voit moins ou difficilement, dans une œuvre et dans la société.
Avec cet appel à créations du mois d’avril, nous vous proposions de réfléchir au cadre à l’intérieur duquel vous acceptez de voir certains éléments de la vie et de la société. Et à justement tenter de sortir de ce cadre. Qu’est-ce qu’un cadre ? Quels sont les cadres que vous vous imposez ? Est-ce que ces cadres vous aident ou vous freinent ? Quels sont vos biais, vos préjugés? Que pourriez-vous construire comme passerelle pour déconstruire le cadre ou repousser ces frontières? Quel dialogue l’art vous permet-il de créer avec l’inatteignable et avec toutes les couches de votre identité? Comment l’art vous aide à sortir du cadre? Comment représenter ce cadre métaphorique de façon matérielle?