Je ne pouvais pas passer à côté de votre semaine #6 puisque les thèmes de la domesticité et du corps sont inhérents à ma démarche en art. Le bas-relief que je vous présente aujourd'hui s'inscrit en continuité des courants féministes qui ont forgé la notion de corps-maison dans les sciences sociales, en littérature et art visuel. Son titre, Papa-maison, fait référence à la série Femme-maison de Louise Bourgeois. Il est fabriqué à partir de matériaux trouvés sur mon territoire domestique, ainsi que d'une photographie montée sous plexiglas. Il représente un papa qui regarde son fils faire un back flip. Le père est impliqué de façon intime et affective avec son fils. L'activité risquée du fils contraste avec la passivité du père. Celui-ci semble "pris" dans une maison. En est-il prisonnier où s'en sert-il comme atelier (ses pantalons sont tachés) ou comme laboratoire de recherche (sa posture en est une d'observateur)? Il se soucie de son fils, il en prend soin, de sorte qu'il essaie de n'être ni trop absent, ni trop présent, juste assez là pour lui offrir une présence à la fois rassurante et encourageante.